Les applications de l’hypnose en médecine
Domaine de la psychologie
L’hypnose se révèle être un outil de choix afin de traiter certains troubles #psychologiques.
En premier lieu, concernant l’#anxiété, l’attitude non verbale du thérapeute, et son utilisation du #pacing respiratoire (synchronisation du rythme #respiratoire de l’#hypnothérapeute sur celui du patient) vont viser à obtenir de la part du sujet un apaisement, et l’aider à être réceptif aux suggestions.
Pour les patients présentant des #phobies, l’hypnose va encourager une atténuation de la composante #anxieuse, et va aider le patient à être présent « ici et maintenant ». Pour ceux atteints de #dépression, les suggestions d’anticipation en âge élaborées par le thérapeute vont permettre au sujet de projeter le meilleur de son passé dans le futur.
L’hypnose s’avère également précieuse quant au traitement des #troubles post- #traumatiques dits « névroses traumatiques ». Les suggestions hypnotiques vont donner l’occasion au patient de revivre sans le subir le #traumatisme, et lui donner les outils nécessaires pour agir sur ses images traumatisantes : non plus victime ni spectateur, le sujet devient acteur.
Enfin, l’#hypnothérapie peut également être utilisée comme soutien lors d’un processus de #deuil, dans le traitement des #troubles #obsessionnels avec ou sans troubles #compulsifs, etc…
Pédiatrie
Le thérapeute doit adapter les techniques d’hypnose selon le développement cognitif de l’enfant, en trouvant les sujets l’intéressant (jeux favoris, goûts par exemple). En se montrant congruent et empathique, l’#hypnothérapeute permet à l’enfant d’avoir une sensibilité accrue aux suggestions déjà favorisée par son âge. En effet l’étude de Morgan et Hilgard (1973) montre que sur un échantillon de 1232 individus âgés de 5 à 78 ans, l’#hypnotisabilité des sujets augmente à partir de l’âge de 5 ans jusqu’à 10 ans, et atteint un pic entre 9 et 12 ans à l’âge de la préadolescence.
L’hypnothérapie peut être utilisée dans de multiples domaines, allant des frayeurs #nocturnes aux traitements des patients atteints de #cancer en oncopédiatrie, en passant par les #soins #dentaires. L’étude de Zeltzer et LeBaron (1982) mesure l’efficacité de « L’imaginaire focalisé », de l’élaboration d’une histoire imaginaire pendant l’acte médical. 27 enfants subissent une ponction de moelle osseuse et 22 autres une ponction #lombaire. Ces deux groupes sont aidés par des techniques hypnotiques. En les comparant avec deux groupes témoins, l’#anxiété et la #douleur des enfants bénéficiant de ces suggestions hypnotiques se trouvent diminuées de manière significative.
Les problèmes liés à la sexualité
Les femmes sont traitées en général pour des troubles du désir, une #frigidité, un #vaginisme, et les hommes pour des difficultés d’#érection ou d’#éjaculation prématurée principalement. L’hypnose, réalisée en couple ou individuellement selon les indications, va contourner les problèmes énoncés en réactivant l’imaginaire et la créativité intimement liés à la #sexualité.
La gynécologie
L’hypnose trouve également une application dans le domaine de la #Fécondation In vitro. Ont été mis en évidence grâce aux travaux de Eliahu Levitas et d’Aldo Parmet (2006) une augmentation du taux d’implantation et du nombre de #grossesses suite à cette implantation, par rapport au groupe contrôle n’utilisant pas l’hypnose.
Neurologie
L’hypnose permet de prendre en charge notamment les #migraines. Concernant les patients souffrant de #traumatismes crâniens ou d’#hémiplégie, l’approche #hypnotique les aide à réapprendre des relations sensorielles et des gestes oubliés.
Autres applications
Nous citerons en autre l’arrêt du #tabac... le traitement de l’#eczéma, de l’#asthme, des troubles du #transit, etc…
Enfin, utilisée en complément de thérapeutiques pharmacologiques, l’hypnothérapie dans le cadre de soins #palliatifs propose un soutien #psychologique, et peut contribuer à redonner une certaine sécurité et sérénité.
La douleur
L’International Association for the Study and Pain (IASP) définit la douleur comme une
« expérience sensorielle et émotionnelle désagréable et associée à une 16 lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite dans des termes évoquant une telle lésion ».
Elle résulte de l’interaction de différentes composantes :
- la première est une composante sensorielle et discriminative liée au mécanisme #neurophysiologique renseignant sur la qualité (par exemple une piqûre), la durée, l’intensité et la #localisation de la douleur.
- la seconde est #comportementale, se traduisant par les manifestations verbales et non verbales du patient. La troisième est une composante #affective et #émotionnelle (par exemple une #sensation ressentie désagréable ou insupportable).
- la dernière est #cognitive et fait référence aux processus mentaux impliqués dans la perception de la #douleur (focalisation de l’attention, contexte socio-culturel) (...).
Les différents types de douleurs
L’objectif du traitement par l’#hypnose est d’amener le sujet à prendre #conscience qu’il peut agir sur sa douleur, acquérir un sentiment de contrôle, et changer sa manière de percevoir le stimulus nociceptif afin qu’il ne ressente pas de souffrance.
La douleur aiguë
Le patient est sujet à un #traumatisme ou une #lésion. Cette douleur #aiguë peut-être iatrogène, c’est-à-dire engendrée par une consultation ou un acte médical par exemple. Dans ce cas particulier, l’hypnose #conversationnelle permet au patient de se projeter dans le futur de l’acte accompli.
Dans la prise en charge de toute douleur aiguë, le praticien fait décrire précisément la douleur au patient, puis tout en lui expliquant qu’il la prend en considération, il cherche à obtenir l’adhésion du sujet quant au « changement » de son état #douloureux. Ils déterminent et nomment ensemble, clairement, l’objectif à atteindre avant d’avancer.
Les #suggestions hypnotiques de l’hypnothérapeute ont pour objet d’éloigner l’attention du patient de la zone douloureuse : la #dissociation corporelle, par exemple, est la base du développement de l’#anesthésie. Elle permet au patient de s’éloigner de toute partie de son corps qui est à l’origine de la douleur.
Douleur chronique
Elle est décrite comme permanente, résistante aux traitements usuels et persistante au-delà de 3 à 6 mois. Y sont associés le vécu subjectif du sujet, l’expression qu’il prête à sa douleur, et le retentissement #émotionnel. En effet, une douleur chronique entraine quasiment toujours un syndrome #dépressif, plus ou moins marqué. Un patient douloureux chronique présente en général une longue histoire, et le praticien doit consacrer le temps nécessaire à l’anamnèse afin qu’il la précise. De plus, l’apprentissage de l’#autohypnose, guidé par l’#hypnothérapeute peut être une ressource pour le sujet afin de gérer les douleurs et désagréments du quotidien.
Un cas particulier, la douleur obstétricale
La douleur #obstétricale est décrite comme une douleur aiguë, dont l’intensité varie et peut être proche de l’insupportable. Elle s’inscrit dans un processus #psychosomatique. En effet, l’intensité douloureuse de la #contraction #utérine est fonction de la physiologie de la #femme, de l’attention qu’elle porte au phénomène, de son #angoisse, de sa personnalité et enfin du conditionnement socio-culturel qu’elle aura reçu. Le processus hypnotique permet non pas d’annuler complètement la douleur, mais de l’atténuer et permettre qu’elle ne soit pas accompagnée de #souffrance.
L’anesthésie et l’analgésie
Le résultat d’#anesthésie suite aux #suggestions #hypnotiques est difficile à obtenir. Le patient ressent une insensibilité au niveau de la zone jusque-là douloureuse. Ses sensations #kinesthésiques et tactiles sont supprimées. Lors de l’#analgésie cependant, le patient conserve ses sensations et ressent uniquement la perte de sensation #douloureuse.
Nous évoquerons 2 exemples de suggestions :
- la substitution #sensorielle, qui induit le remplacement de la #sensation #douloureuse par d’autres perceptions plus agréables,
- et l’#amnésie qui propose l’oubli des douleurs passées, pour qu’elles ne puissent pas avoir d’influence sur celles présentes.
Au #bloc #opératoire, plusieurs études ont démontré l’intérêt de l’#hypnosédation. Lors d’#opérations #chirurgicales de la glande thyroïde dans l’étude de T Defechereux et ME Faymonville en 2000 un groupe « #hypnosédation » a été comparé à un groupe « anesthésie générale ».
Les patients du premier groupe présentent significativement moins de douleurs et une meilleure convalescence que le groupe « #anesthésie générale ».
L’utilisation de l’hypnose avec le MEOPA
L’hypnose en complément du mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (MEOPA) nécessite une interaction active de l’#hypnothérapeute avec le patient. Le MEOPA présente des indications larges et de faibles effets secondaires. En effet, l’étude de Annequin D. et Carbajal R. (en 2000) réalisée chez les enfants et #adolescents en France dans 31 centres différents démontre l’utilisation possible du MEOPA dans de nombreux domaines, allant des ponctions de moelle osseuse aux soins dentaires. Une autre étude effectuée à l’hôpital Robert Debré à Paris (en 2004) concerne l’administration de MEOPA également chez les #enfants lors des soins dentaires. Cette dernière est associée à la prémédication par l’hydroxyzine ainsi qu’aux suggestions hypnotiques. Le taux de succès de la méthode se révèle être de 95%, et évite le recours à l’anesthésie générale lors de certains soins dentaires.
Hypnose et obstétrique
Les applications de l’hypnose pendant la grossesse
La #grossesse constitue chez la femme une zone de turbulence #émotionnelle. Cette dernière traverse un état #psychique particulier qualifié de « transparent », où l’authenticité y est prédominante. Ce processus est propice au travail hypnotique.
Passé traumatique obstétrical
Dans 3% des cas, les femmes conservent un #stress #posttraumatique lié à leur #accouchement. Les causes les plus fréquentes sont un accouchement violent, douloureux, la découverte de la #mort ou bien du #handicap de l’enfant. Le travail pendant les séances d’#hypnose va contribuer à aider la patiente à mettre de la distance par rapport à l’expérience douloureuse, et associer des sensations de #confort et de bien-être à cette nouvelle grossesse.
Les difficultés à assumer son corps enceinte
La grossesse provoque physiquement un #remaniement du corps, et #psychiquement des changements rapides de l’#image #corporelle. L’intégrité du corps peut alors être remise en question, ainsi que la beauté, la féminité ou encore la séduction. La déformation du corps peut être vécue comme une #blessure narcissique de sa propre image. L’utilisation de l’hypnose vise à rendre plus neutre l’appréciation du corps, et aide la patiente à anticiper « l’après accouchement », ou elle pourra retrouver un corps plus proche de son idéal.
Les angoisses
Les outils utilisés sont sensiblement les mêmes que ceux utilisés hors #grossesse chez des patientes souffrant d’#angoisses réelles ou imaginaires. Les #craintes et #peurs augmentent généralement en fin de grossesse, et sont fréquemment liées à des #angoisses de #mort, de morcellement pendant l’#accouchement ou encore centrées sur l’#enfant (#peur de ne plus l’aimer, crainte du handicap). De plus, en retrouvant une certaine #sérénité, les #patientes se retrouvent plus à même d’avoir un #sommeil #réparateur durant leur 21 grossesse. Ce dernier est fréquemment perturbé durant le dernier trimestre, et le retentissement est tant physique que psychologique.
Pendant une hospitalisation
Pour certaines femmes, l’hospitalisation pendant la grossesse est synonyme d’incapacité à mener une grossesse épanouie, à terme, « comme les autres ». La culpabilité et l’#angoisse peuvent s’en trouver décuplées. Lors du travail hypnotique, elles retrouvent les #ressources nécessaires afin de gérer ce temps d’#hospitalisation, se faire #confiance ainsi qu’à leurs corps.
Une étude a souligné l’importance d’un soutien #psychologique chez les patientes présentant une menace d’accouchement #prématuré. Deux groupes étaient comparés, le premier, « contrôle », était composé de 309 patientes traitées au moyen de thérapeutiques usuelles. Le second groupe était composé de 323 patientes bénéficiant, en plus de ces thérapeutiques, d’un soutien psychologique. Une baisse significative du taux d’#accouchements prématurés était observé dans le second groupe (12,3% d’accouchements prématurés), par rapport au groupe contrôle (25,7% d’accouchements prématurés).
De plus, une étude réalisée en 1986 incluait des patientes hospitalisées pour menace d’accouchement prématuré. Le premier groupe comportait 39 patientes ayant bénéficié de séances d’#hypnose. Le groupe contrôle présentait 74 patientes ayant eu un traitement usuel et n’ayant pas participé à des séances de #relaxation #hypnotique. Les résultats s’étaient avérés significatifs pour le premier groupe, concernant la prolongation de la grossesse.
Les vomissements gravidiques
Certaines femmes souffrent pendant leur grossesse de #vomissements incoercibles, pouvant avoir pour conséquence une altération de l’état général ainsi qu’une hospitalisation. Une étude a révélé l’utilité de l’#hypnose dans ce cas précis : parmi 138 patientes ayant des vomissements #gravidiques résistants aux thérapeutiques usuelles telles que les #antiémétiques ou l’isolement, 88% d’entre elles ont présenté un arrêt spontané de leurs vomissements après une à trois séances d’hypnose.
La version du fœtus
Une étude présentant 100 patientes dont le #fœtus était en siège avaient suivi des séances d’hypnose jusqu’à la version spontanée ou jusqu’au terme. 81% de versions avaient été observées suite aux séances hypnotiques, visant avant tout à induire un #relâchement général propice à la version du fœtus (contre 48% de versions dans le groupe contrôle).
La préparation à la naissance et à la parentalité en hypnose
La #préparation à la #naissance et à la parentalité (PNP) est au cœur de l’accompagnement global de la femme et du couple en favorisant leur participation active dans le projet de naissance (recommandations HAS 2005). Concernant la préparation à la naissance utilisant l’#hypnose, elle est proposée par un thérapeute diplômé, qui peut être une sage-femme.
Le nombre de séances est fixé par l’#hypnothérapeute, et ces dernières peuvent être individuelles et/ou collectives. Un #entretien préalable individuel peut-être réalisé avec la #patiente pour lui expliquer le contenu des #séances à venir. Le thérapeute peut tenter de dépister à ce moment-là d’éventuelles sources de problèmes dans le déroulement physiologique de la #grossesse et de l’#accouchement à venir. Au fil des cours, les patientes apprennent à l’aide de suggestions hypnotiques élaborées par le #thérapeute à plonger dans le processus hypnotique. Lors du travail en hypnose, elles se retrouvent à même de remobiliser leurs ressources oubliées et remettre en lumière leurs compétences.
Les techniques permettant de se plonger dans ce processus modifié de #conscience sont variées, allant de l’imagination d’un lieu ou d’une image #sécurisante à la #focalisation sur un objet de l’environnement, en passant par la concentration sur une partie du corps.
Les séances de préparation à la naissance en #hypnose peuvent également favoriser l’intégration du futur #père. Les #parturientes ont pour consigne de s’#entraîner régulièrement chez elles entre les séances. Cette pratique de l’#autohypnose leur permet d’apprendre à être prête pour accoucher sans la présence du préparateur. Elle peut les aider également à gérer leur #stress, à modifier leurs #sensations #corporelles, ainsi qu’à appréhender leur accouchement comme un moment plaisant et non un supplice. La pratique de l’autohypnose peut être facilitée si leur compagnon a eu la possibilité pendant la grossesse de suivre certaines #séances d’hypnose. Il peut ainsi l’aider à se plonger dans le processus hypnotique.
L’hypnose en salle de naissance
Les #parturientes se présentant en salle de #naissance en travail sont en général légèrement dissociées, plongées dans un processus modifié de conscience, afin de se soustraire à la douleur. Hypnose extemporanée et autohypnose Les patientes préparées à la naissance en hypnose se serviront de leur apprentissage afin de se plonger dans le processus hypnotique. Un professionnel de santé formé peut également induire cette #transe #hypnotique, qui n’a pas besoin d’être profonde pour être pleinement #efficace. Dans ce dernier cas, l’on parle d’« #hypnose #extemporanée ».
Toutes les parturientes peuvent être réceptives aux suggestions hypnotiques du thérapeute, et cela ne nécessite pas d’avoir été préparée pendant la grossesse en hypnose. L’utilisation de l’hypnose en salle de naissance, sous forme d’#autohypnose ou bien extemporanée permet à la patiente de s’installer dans un lieu représentant intimité et sécurité, propice au repos. Elle est alors à même de mobiliser ses ressources internes, se #relaxer, récupérer #énergie et dynamisme entre chaque #contraction #utérine. Concernant la douleur obstétricale, l’hypnose peut faciliter la parturiente à modifier ses #sensations corporelles et à élever son seuil de tolérance quant aux informations nociceptives. La parturiente peut alors participer en pleine #conscience et être principale actrice de son travail.
Rôle dans la gestion du stress et de l’anxiété
Le processus hypnotique est également une aide précieuse dans la #gestion du #stress et de l’#anxiété, en prévenant leur action négative lors du travail d’accouchement. En effet, le stress, en entraînant une élévation du taux de catécholamines, antagonistes de l’#ocytocine, engendre une #contraction du #muscle #utérin diminuée en efficacité, et un travail rallongé. De plus, l’élévation du taux d’hormones de stress provoque une diminution de la sécrétion d’endorphine, de prolactine et un abaissement du seuil de tolérance de la douleur.
Rôle dans la dilatation du col utérin
Les patientes imaginent d’une certaine manière leur col, ainsi que son mécanisme d’ouverture. Le travail de l’#hypnothérapeute en salle de naissance est d’induire une transe hypnotique afin de découvrir la #métaphore pensée par chaque parturiente. Cette dernière peut être l’image d’une fleur qui s’épanouie, ou encore celle d’une porte qui s’ouvre. Le saupoudrage de métaphores d’ouvertures à partir de celle imaginée par la parturiente, va permettre une dilatation harmonieuse, et empêcher une stagnation de la dilatation. Il n’est pas utile au thérapeute d’induire une #transe profonde et d’utiliser des suggestions directes afin d’obtenir le résultat escompté.
Une étude s’est intéressée à la différence du taux de #césarienne pour stagnation de la dilatation entre deux groupes de patientes primipares présentant les mêmes caractéristiques. Le premier groupe était composé de 74 femmes tirées au hasard parmi 652 patientes et bénéficiait de suggestions hypnotiques par un anesthésiste formé en hypnose juste après la pose de l’analgésie #péridurale (APD). Le second groupe, témoin, était quant à lui composé des 578 patientes restant. Une fois les patientes du premier groupe plongées dans le processus hypnotique, l’anesthésiste leur demandait en toute simplicité à quelle heure elles souhaitaient accoucher.
Le fait de « choisir » l’heure de la naissance a permis aux parturientes d’aller à leur rythme. Le taux de césariennes pratiquées dans ce groupe est statistiquement abaissé par rapport au groupe témoin (pvalue=0,03).
Balancement hypnotique et pose d’analgésie péridurale
Ce mouvement #hypnogène car répétitif, à la fois archaïque et automatique, permet aux parturientes lors de la pose de l’#analgésie péridurale de maîtriser et canaliser peurs et douleurs. L’anesthésiste formé à cette pratique, recherche avec la patiente la position la plus confortable à adopter. Ensuite, une aide pouvant-être la sagefemme ou l’auxiliaire de puériculture prend la patiente dans ses #bras et l’aide à réaliser des mouvements de balancements. L’anesthésiste, de manière synchrone, suit les mouvements effectués par la patiente tout en posant l’analgésie #péridurale. La qualité de l’#analgésie apportée par la péridurale dépend beaucoup du degré d’#anxiété de la parturiente, et de la qualité de la relation avec le personnel médical. Par conséquent, l’empathie du #thérapeute s’avère être primordiale dans l’établissement de cette relation.
Rôle de l’hypnose dans la diminution du temps du travail
Concernant la durée du travail, une étude anglaise a constaté une diminution de la durée du travail chez les parturientes ayant suivi des séances d’#hypnose pendant leur #grossesse.
Deux groupes ont été comparés, un premier composé de parturientes primipares ayant suivi un nombre de six séances d’hypnose pendant leur #grossesse, et un second comptant des primipares n’ayant pas bénéficié de ces séances.
La durée moyenne du travail se trouvait diminuée de 3h (de 9,3h à 6,4h) dans le groupe des patientes préparées en hypnose, comparé au groupe témoins. De plus, deux autres groupes ont été comparés (l’un ayant bénéficié de séances d’hypnose pendant la grossesse et l’autre non), composés cette fois-ci de patientes multipares.
La durée moyenne du travail se trouvait également diminuée dans le groupe « hypnose » (5,3h) par rapport au groupe « sans hypnose » (6,2h).
Concernant la demande d’#analgésie #péridurale ou d’autres #traitements pharmacologiques, celle-ci se trouve diminuée selon les études de Smith CA et Collins CT et de Cyna AM chez les patientes ayant bénéficié d’une préparation en hypnose pendant leur grossesse, comparé à un groupe témoin de parturientes n’en ayant pas eu. Le taux d’analgésie péridurale du groupe « hypnose » se trouve être inférieur (36%) à celui du groupe contrôle (53%).
Lire aussi :
Laura Lhoutellier. L'autohypnose pratiquée par les parturientes en salle de naissance. Gynécologie et obstétrique. 2013. 〈dumas-00910429〉
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