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Syndrome de « l’essuie-glace », de la bandelette ilio-tibiale, Maissiat | Ostéopathe Saint-Nazaire

Dernière mise à jour : 6 avr. 2020



 

Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale, de la bandelette de Maissiat, du tractus ilio-tibial (STIT) est une affection caractéristique du sportif jeune, pratiquant la course à pied de façon intensive (#marathon, #trail ou #course sur route).


Le syndrome de la bandelette de Maissiat est parfois retrouvé dans d’autres disciplines où le membre inférieur est également sollicité comme le #football et le #cyclisme.



 

Durant l’activité, les mouvements répétés, excessifs, parfois inadaptés de #flexion-#extension du genou, la bandelette ilio-tibiale frotte sur la tubérosité du condyle latéral du #fémur c’est ce qu’on appelle le « syndrome de l’essuie-glace ».


Ce conflit de type mécanique #os-#tendon entraine localement des microlésions des fibres tendineuses et dans 30 % des cas, s’ajoute une inflammation de la bourse séreuse sous-jacente au tractus ilio-tibial.


Depuis 1975, date à laquelle ce syndrome a été décrit pour la première fois par un officier du corps médical des Marines (Lieutenant Commander James Renne) chez plusieurs #athlètes d'#endurance, on estime son incidence à 1,6% à 12% chez le coureur et à 15% à 24% chez les #cyclistes.


Le fait que les hommes soient plus touchés que les femmes serait en partie expliqué par une #hyperlaxité de ces dernières et par un morphotype plutôt en genu #valgum (dit « genou en X »), engendrant ainsi un condyle externe moins proéminent.


 

Clinique et motif de consultation


 

L’interrogatoire retrouve rarement la notion de #traumatisme récent.


Durant son activité physique, le sportif se plaint d’une douleur à la face externe du genou qui est progressive et d’intensité variable mais lui impose un arrêt de son activité.


Cette douleur cède au #repos mais peut être très facilement réactivée lors d’activités quotidiennes comme la montée d’un escalier, la marche sur un plan incliné ou la descente d’un trottoir.


A la reprise sportive, après une phase de repos, le #coureur évoque la récidive de la douleur qui survient dans les mêmes conditions et au bout d’un même périmètre ou nombre de kilomètres.

 

Facteurs favorisants


 

Les changements


  • Moindre expérience dans la pratique et changement des habitudes sportives ou nouvelles associations (vélo, natation)

  • Augmentation trop rapide de la distance

  • Augmentation de la charge de travail (dénivelé)

  • Matériel, surface dure


L’anatomie (et morphotype du sportif)


  • Genu varum (genoux vers l’extérieur ou jambes arquées)

  • Pieds creux, en hyperpronation (chaussures usées sur leur bord externe)

  • Pied valgus (moins fréquent)

  • Une moindre pronation de l’arrière-pied lors de la course

  • Inégalité de longueur des membres inférieurs


 

Du point de vue de l’ostéopathie :


 

Le genou est considéré comme une #articulation intermédiaire du membre inférieur. Elle reçoit des afférences non seulement des masses supérieures (#bassin, #thorax, tête) mais aussi inférieures (#cheville, #pied, réaction positive du sol).


L’efficacité d’un genou dépend de la bonne intégrité de l’ensemble de ses systèmes : musculaire, #ligamentaire et #méniscal.


Le rôle de l’#ostéopathe est non seulement de déterminer l’origine de l’apparition de la dysfonction locale (et/ou à distance) du genou et de la posture, mais aussi, de veiller au bon maintien et à l’intégrité de la biomécanique de l’ensemble de ces systèmes.


Pour l’#ostéopathe, les mouvements de flexion et d’extension du #genou sont importants, mais les petits mouvements de rotation et de latéralité le sont encore plus.


 

Diagnostic


 

Le diagnostic du syndrome de « l’essuie-glace » est clinique. Dans certains cas, il peut être complété par une imagerie adéquate (échographie, IRM), notamment lors d’une éventuelle recherche d’une #bursite.


A la palpation, le clinicien peut mettre en évidence un crépitement au niveau du condyle externe au-dessus du tubercule de Gerdy.


Deux tests cliniques permettent de faire le diagnostic de ce syndrome :


  1. Le test de Noble est positif quand durant le déroulement de l’ensemble du test, une douleur vive est ressentie vers 30° de flexion.

  2. Le test de Renne est positif quand durant le test, le patient, en appui unipodal, reproduit sa symptomatologie douloureuse.


 

Diagnostic différentiel d’une douleur du compartiment externe du genou


 


 

Traitement


 

Le traitement du syndrome de l’essuie-glace est le plus souvent conservateur. C’est seulement dans certains cas, après l’échec du traitement conservateur ou des récidives fréquentes et chez des patients motivés, que l’acte chirurgical est proposé.


D’abord, il convient de déterminer avec précision son étiologie (#technopathies, dysfonctions, #traumatismes anciens, #posture, mauvais #gestes…).


En plus de l’interrogatoire, un bilan ostéo articulaire local et un bilan #postural morphostatique et dynamique sont nécessaires.


Ensuite, le traitement consiste à éliminer les signes observés à l’examen clinique : repos sportif (3 à 6 sem.) associé à du #massage transversal profond (MTP), des #étirements passifs du muscle tenseur du #fascia lata , de la physiothérapie et des anti-inflammatoires non stéroïdiens.


Parfois, dans les formes plus sévères et/ou de bursite, l’infiltration de dérivés cortisoniques peut être proposée.


Enfin, le traitement préventif consiste à éviter toutes récidives (conseils d’exercices d’auto-étirements du #muscle tenseur du fascia lata (#TFL), modification de l’entrainement, nouveau matériel, réglages, coin postéro-externe dans la chaussure de sport…).


Lire aussi :

 

Cowden, Courtney H., and F. Alan Barber. “Arthroscopic Treatment of Iliotibial Band Syndrome.” Arthroscopy Techniques 3.1 (2014): e57–e60.PMC. Web. 25 Sept. 2016.

Renne JW. The iliotibial band friction syndrome. J Bone Joint Surg Am 1975;57:1110-1111.



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